Le rôle du système financier dans la lutte contre le changement climatique est double : d’une part, la finance doit contribuer à combler l’écart d’investissement vert nécessaire à l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris ainsi que participer à l’alignement des flux financiers avec les objectifs climatiques (article 2 de l’Accord de décembre 2015). D’autre part, le risque climatique est apparu de manière croissante comme l’un des principaux risques pesant sur le système financier (dans la lignée du discours de Mark Carney, gouverneur de la Banque centrale d’Angleterre, sur la « tragédie des horizons »). Dans ce contexte, le rôle du régulateur (bancaire, assurantiel, financier) est triple : inciter le secteur financier au financement de la transition bas-carbone ; pallier la défaillance de marché existante en matière de connaissance et d’évaluation du risque climatique ; et aligner les horizons en matière de gestion des risques. C’est pourquoi une série d’initiatives a vu le jour aux niveaux international, européen et national : les travaux du Conseil de stabilité financière et de la Task-Force on Climate-related Financial Disclosure (TCFD), le plan d’action de la Commission européenne pour une finance durable et le projet de loi PACTE contenant plusieurs dispositions en faveur d’une finance verte et responsable.
Charlotte Gardes
Infographie : Anastasia Melachrinos