Les opérations de Twist menées par la FED de juillet 2011 à fin 2012 visaient à faire diminuer les rendements de long terme, au moyen d’achats massifs, pour favoriser l’endettement et la reprise de l’activité économique. Parallèlement, la FED a vendu plus d’obligations de courte maturité conduisant à une hausse de leur rendement et à un aplatissement de la courbe des taux d’intérêt.
A contrario, le « twist inversé » possible et évoqué dans le cas du Japon correspondrait à une hausse du rendement des obligations de longue maturité obtenu par l’arrêt des achats quantitatifs par la Banque Centrale sur ces maturités, achats qui seraient reportées sur des maturités de moyen terme. Parallèlement, la BoJ diminuerait son taux de dépôt en territoire encore plus négatif pour favoriser une pentification complète de la courbe des taux, en particulier pour mettre sous pression les rendements réels des obligations de courte et moyenne maturité, ce qui déprécierait le yen et favoriserait l’activité économique au Japon.
Deux risques : (1) affecter davantage la profitabilité des banques – pour cela, la BoJ compenserait la baisse du taux de dépôt par une pentification de la courbe des taux dont l’effet net serait positif pour le système bancaire ; (2) affecter l’activité en augmentant les rendements de long-terme – pour cela, la BoJ vendrait des obligations à maturité très long-terme pour éviter d’affecter l’économie.
Sur ce dernier point, la justification porte sur le concept de courbe naturelle des taux. Si la courbe réelle des taux est égale à la courbe des taux naturel alors l’écart de production est nul. Si la courbe réelle est supérieure à celle neutre alors l’activité est mise négativement sous pression et les conditions financières se dégradent. Si la courbe réelle est inférieure à celle neutre alors les conditions financières s’assouplissent ce qui favorise l’activité. Or, cet écart serait aujourd’hui plus négligeable sur les maturités supérieures à 20 ans. Arrêter les achats sur les très longues maturités n’affecterait donc que très marginalement l’économie.
En somme, la Banque du Japon : (1) diminuerait son taux de dépôt, (2) arrêterait les achats sur très longues maturités, (3) substituerait ces achats non réalisés sur des maturités de court et moyen terme pour pentifier la courbe des taux (amélioration de la profitabilité des banques) et maintenir des rendements favorisant l’activité économique (baisse des taux de moyenne maturité 5-10ans).
Banque du Japon: Réunion de politique monétaire ce 21 septembre,.
Résultat entre 4et 6h du matin.