Dans l’actualité : mercredi dernier (17 avril) le gouvernement français a dévoilé son « programme de stabilité » en Conseil des ministres. Le document, destiné à la Commission européenne, retrace la stratégie de redressement des comptes publics. Le gouvernement espère ainsi ramener le solde budgétaire à 4,8% du PIB pour 2012, précisant que « l’effort structurel sera de 1,9 point de PIB »
Deux types d’effets peuvent influer sur les dépenses et les recettes de l’état, c’est-à-dire sur le solde budgétaire: l’effet conjoncturel et l’effet structurel.
Le solde conjoncturel représente les dépenses et les recettes publiques qui évoluent en fonction de la conjoncture. Par exemple, lorsque la croissance est faible, les dépenses publiques vont croître plus vite avec la hausse des dépenses de chômage et les recettes publiques faiblissent, avec le prélèvement des impôts devenant moins important. Le solde conjoncturel va alors s’accentuer.
Le solde structurel représente le solde budgétaire auquel on a soustrait les effets de la conjoncture. On peut le calculer de la façon suivante :
SBSn = SBn – e*output gap avec SBS le solde budgétaire structurel, SB le solde budgétaire, ‘e’ étant l’élasticité du solde public à la croissance. L’output gap est ici exprimé comme l’écart entre la croissance effective et la croissance potentielle. La croissance potentielle est la croissance maximale qu’un pays peut atteindre si toutes les capacités de production sont utilisées. |
Les variations du solde structurel sont appelées impulsion budgétaire. Cette impulsion représente un critère de qualité pour mesurer l’orientation de la politique budgétaire. Une variation négative représente une politique restrictive (et inversement).
Ainsi, il est plus intéressant de regarder le solde conjoncturel et structurel au lieu de simplement observer le solde budgétaire.
Sandrine E-H