Dans les débats récents : Le concept de « fiscal dominance » revient au centre des attentions des banquiers centraux. La semaine dernière, la BIS (la « banque centrale des banques centrales ») organisait un séminaire de travail réunissant plusieurs banquiers centraux entièrement consacré à ce sujet.
Il faut, pour aborder ces concepts, se placer dans le cadre économique actuel où les Etats ont des dettes très importantes si bien que le risque de défaut devient un enjeu majeur. Dans ce cadre, on peut voir le déroulement des événements de deux manières :
– ou bien l’Etat se voit forcé de diminuer ses dépenses et d’augmenter ses recettes (austérité et augmentation des taxes) et la banque centrale poursuit sa politique monétaire « habituelle » (pour simplifier : elle s’en tient à son objectif d’inflation)
– ou bien la banque centrale doit renoncer à son objectif d’inflation pour monétiser la dette de l’Etat et lui éviter ainsi un ajustement budgétaire.
Le premier résultat décrit une situation de « monetary dominance » (dominance monétaire), où l’objectif monétaire l’emporte sur l’objectif budgétaire.
Le deuxième décrit une situation de « fiscal dominance » (dominance budgétaire), où l’objectif budgétaire l’emporte sur l’objectif monétaire.
NB : une autre option non abordée ici est la coordination entre les deux entités
Julien P.