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Angus Deaton, prix Nobel d’économie 2015

Aujourd’hui, le « prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel » a été remis au britannique Angus Deaton, professeur à Princeton, pour « son analyse de la consommation, de la pauvreté et du bien-être » selon le communiqué du jury.

 

 

 

 

Angus Deaton est tout d’abord connu dans le milieu académique pour son modèle de demande, créé à la fin des années 70 avec John Muellbauer appelé AIDS : Almost Ideal Demand System. Ce système permet notamment de maximiser sous contrainte budgétaire la consommation d’un agent, en tenant compte des prix des produits. Il sert de base à nombreux autres analyses économiques et modèles, par exemple pour évaluer l’impact d’une hausse d’imposition sur la consommation.

 

Deaton est également à l’origine du paradoxe de Deaton, qui montre que la consommation résiste souvent aux chocs touchant les revenus, car les agents la régulent en ajustant leur épargne.

 

Enfin, il a également beaucoup contribué à l’économie du développement et du bien-être. En se concentrant sur l’analyse microéconomique des comportements individuels, il a pu mesurer de façon plus fine le niveau de bien-être individuel. Ses analyses ont permis notamment de se pencher sur différentes questions économiques comme le lien entre consommation et santé, notamment « la relation entre le revenu et la quantité de calories consommées », ou bien « l’ampleur de la discrimination entre les sexes au sein de la famille ».

 

Plus globalement, dans son livre The Great Escape : Health, Wealth, and the Origins of Inequality, il montre les limites des programmes internationaux d’aide au développement, et a proposé quelques solutions, comme des mesures incitatives pour encourager les entreprises pharmaceutiques à investir dans des médicaments pouvant guérir les maladies touchant les plus démunies, ou bien la facilitation temporaire des migrations pour encourager l’éducation supérieur des pays concernés par des systèmes de bourse.

 

Il a enfin également mené une étude avec Daniel Kahneman, montrant que « l’argent ne faisait pas le bonheur » au dessus de 75 000 dollars par an.

 

Sources : Le Monde, Les Echos

 

 

 

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